Nuweiba, port encaissé dans les montagnes.
C'est ici que nous avons débarqué du ferry après minuit en venant d'Aqaba.
Une fois à terre, ce n'est pas encore l'heure pour dormir.
Ils restent les formalités douanières qui sont aussi longues que coûteuses.
L'importation de véhicules en Egypte est très lourdement taxée, même si vous avez un carnet de passage en douane.
A part le port maritime, il n'y a que peu d'activité à Nuweiba.
Vous pouvez toutefois profiter des plages pour y faire comme nous de la plongée sous-marine.
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Sur la route du monastère Saint Catherine.
Nous nous enfonçons en plein milieu du Sinaï. De superbes paysages arides s'offrent à nous.
La route dans un état très moyenne, est extrêmement peu fréquentée.
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La route est longue mais pas sinueuse.
La végétation étant assez rare, dès que nous apercevons un petit arbuste nous en profitons pour immortaliser ce moment.
Nous rencontrons sur notre route plusieurs check points où la police nous demande nos papiers, mais tout s'est toujours bien passé.
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Nous voilà sur la piste des curieuses roches de la vallée bleue .
Après plusieurs kilomètres de pistes de sable, nous voyons enfin un premier indice,
ce qui réconforte Saïd notre guide et nous.
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Peints en bleu par le Belge Jean Verame dans les années 1980 avec l'autorisation du président Sadate,
ces roches contrastent avec la couleur rouge du sable, ce qui donne un côté surréaliste indéniable.
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Emmenez avec vous un bon guide car c'est en dehors de la route, et la piste n'est pas indiquée.
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Saïd nous a très gentiment laissé son adresse.
Il ne nous reste plus qu'à la scanner et à l'imprimer sur une enveloppe pour lui envoyer une petite photo souvenir.
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Après avoir trouvé au bord de la route le seul arbre du Sinaï, nous décidâmes d'y rester un peu et d'y déjeuner à l'ombre.
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Le monastère Sainte Catherine. 
Le monastère Sainte Catherine et le mont Sinaï.
Ca y est, Nous y sommes.
Arrivé en fin d'après midi, nous décidâmes de commencer l'ascension du mont Sinaï bien que l'heure fût bien avancée.
Ce n'est que le lendemain que nous visitâmes le monastère.
Construit au VIème siècle, l'intérieur y est petit et tout ne se visite pas.
25 moines y vivent toujours.
On y trouve bien entendu une église mais également une mosquée.
Sa célèbre bibliothèque renferme 32 000 manuscrits aussi vieux que rares.
Plus amusant, on y trouve également un rejeton du célèbre buisson ardent.
2 heures de grimpette à vitesse soutenue pour arriver tout en haut du mont Sinaï ; il nous fallait arriver avant le couché de soleil.
Pour les amateurs, on peut y passer la nuit afin de voir cette fois-ci le levé de soleil, et s'éviter une ascension très tôt le matin!
Deux voies pour y monter:
la piste chamelière, où des bédouins vendent aux endroits stratégiques des boissons rafraîchissantes aux touristes assoiffés;
la voie du repentir pour les plus courageux, composée de 3750 marches taillées par un moine pénitent dans la roche.
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Nous y voilà enfin.
Après 2 heures de marche, nous sommes arrivés au sommet près de 3300 ans après Moïse.
En fait rien ne nous dit que Moïse soit monté au sommet (2285 mètres), et rien ne nous certifie non plus que ce soit exactement la bonne montagne.
Certains de nos experts contemporains situeraient plutôt le mont Mousa (alias Moïse) en Jordanie ou en Arabie Saoudite.
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Bref, nous y étions, et en plus 5 minutes avant le couché de soleil!
Après un peu de repos, et le temps pour contempler la vue sur la péninsule, il était l'heure de redescendre de nuit à la lueur de notre torche électrique.
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Oasis de Feiran dans une vallée encaissée.
Rare lieu de fraîcheur dans cette région désertique en plein milieu du Sinaï.
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Juste le temps de descendre, et Renata restée dans le fourgon s'était déjà faite accoster par un enfant lui demandant un bakchich.
Nous apprendrons bien vite que ce genre de pratique est une institution en Egypte, chose que nous n'avions pas encore subit lors de notre périple.
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La Mer Rouge, coté golf de Suez qui mène au canal du même nom.
On voit à l'horizon les cargos qui se dirigent vers le canal. Après des kilomètres de sables, un peu d'eau est toujours le bienvenu.
Toute la côte est bordée de complexes hôteliers.
Il nous fut assez difficile de trouver un endroit pour dormir.
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Une fois arrivés sur la cote, nous remontons vers le nord et finissons par dépasser Suez et longeons le canal sur plusieurs kilomètres.
Ici nous passons sous le canal.
Cela reste un moment assez émouvant que de passer sous cette voie d'eau artificielle.
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Le canal de Suez fut construit afin d'éviter aux navires de contourner l'Afrique par le cap de Bonne-Espérance.
Il relie donc la mer méditerranée à la mer rouge.
Débuté en 1859, il a fallu attendre 10 ans avant son inauguration.
Il fut à trois reprises approfondi et élargi pour s'adapter aux cargos actuels.
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La Compagnie du canal de Suez avait obtenu une concession de 99 ans.
En 1956, le colonel Nasser, président de la République égyptienne, nationalisa la compagnie, douze ans avant son terme.
Français et Anglais alors actionnaires majoritaires du canal, essayèrent de le reprendre par la force,
mais l'opinion internationale la coalition à renoncer à leurs droits.
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Suez.
Entre les trois villes principales (avec Ismaïlia et Port-Saïd), qui longent le canal, Suez est certainement la moins touristique.
Elle a beaucoup souffert de la guerre avec l'Israël.
Quelques parcs comme ici agrémentent un peu la ville, où les familles aiment bien s'y retrouver.
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Ces constructions ne sont pas des habitations mais tout bonnement un cimetière.
Lorsque nous nous sommes arrêtés pour prendre la photo, des ouvriers qui travaillaient là se sont demandés ce que nous y trouvions d'intéressant.
Que penserions-nous si des touristes venaient prendre en photos nos cimetières?!
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Ismaïlia.
Située entre Suez et Port-Saïd.
La ville fut fondée lors de la construction du canal.
Elle a su garder un certain charme de cette époque avec son calme son petit canal d'eau douce...
Ci-contre, la maison de Ferdinand de Lesseps, devenue résidence pour les visiteurs officiels de marques.
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Couché de soleil sur Ismaïlia.
Ces colonnes de palmiers ressemblent à des vestiges grecs se détachant à la tombée de la nuit.
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Port-Saïd. Dernière ville de notre saga sur le canal.
Elle fut crée à l'embouchure nord sur la méditerranée.
Les ferries abandonnent pour quelques heures leurs touristes sur les quais de la ville.
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Marchand de poissons, il expose à même le sol, à sa droite la pêche de la journée.
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Pauvre Ferdinand. Après avoir abattu avec succès tous les obstacles pour la construction de l'œuvre de sa vie, il fut responsable du scandale de l'affaire de Panama.
Condamné à 5 ans de prison, il mourut sénile à l'âge de 89 ans.
Son canal fut finalement nationalisé par Nasser et la statue le représentant à Port-Saïd fut démantelée.
Drôle de remerciements pour un pays qui en retire maintenant plus d'un milliard de dollars de bénéfices par an.
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