L'Iran(I)

La frontière cotée Iran avec en arrière plan le mont Ararat.

Nous sommes passés par la douane de Bazargan. Il nous a fallu près de 5 heures pour traverser la frontière. Non pas que les douaniers nous aient posé des problèmes, mais il faut aller à 36 endroits différents pour aller chercher tel papier ou tel tampon, et ceci aussi bien coté Turque que coté Iranien. Comptez presque une journée pour passer la frontière. Il est toutefois possible de se faire aider pour effectuer les démarches administratives de personnes qui offrent leurs services (pour 10$), et ce n'est pas forcément du lux.

Tabriz. Notre premier contact avec l'Iran. Le changement avec la Turquie est radical. Les maisons, les gens, les coutumes, les interdictions...

Ici, une des nombreuses Citroën deux chevaux. On y trouve également un nombre impressionnant de Renault 5. Cocorico!

Premier contact avec les iraniens, première expérience que nous n'oublierons pas Renata et moi. Nous nous étions arrêtés au bord de ce champ de carottes afin de déjeuner dans le fourgon. Soudain un camion de transport est arrivé, et on nous a gentiment demandé de nous déplacer afin qu'ils puissent manœuvrer. Chose que nous avons fait sans tarder. Puis le propriétaire s'est avancé une seconde fois vers nous et nous a fait cadeau d'une poignée de carottes qu'il venait tout juste de cueillir dans son champ. Nous avons été surpris de ce cadeau, chose assez inhabituelle chez nous, ou on nous aurait certainement plutôt demandé de quitter les lieux. Durant les deux semaines que nous sommes restés en Iran, de telles manifestations se sont reproduites à maintes reprises.

Mausolée de Soltaniyeh. Dans le nord est de l'Iran.

Un peu comme en Turquie, les camions et camionnettes sont chargées de manières inquiétantes.

???? !!!! ......{;-))

C'était peut-être à gauche.

Le persan (farsi) n'est pas une langue arabe, mais emprunte toutefois son alphabet après que la Perse fut envahie au VIIIème siècle. Prenez un peu de temps pour vous accoutumer au moins avec l'écriture des chiffres, ceci est toujours utile et peut également servir dans bien d'autres pays.

Carte routière. Ne faites pas comme nous, ce n'est pas la peine de chercher une carte type Michelin ou IGN sur l'Iran, ça n'existe pas.

Nous sommes partis pour l'Iran avec seulement une carte touristique donnée par l'ambassade d'Iran à Varsovie.

Une fois la frontière traversée, nous avons donc cherché une carte plus détaillée que celle que nous avions. Après avoir demandé à plusieurs personnes dans une petite ville où nous pourrions trouver une telle carte, quelqu'un s'est très gentiment proposé de nous accompagner en ville pour chercher une carte. Nous sommes donc monté dans sa voiture, et avons pu apprécier de plus près leur manière de conduire: tout simplement affolante. Il a commencé par aller voir un de ses amis médecin qui parlait anglais pour comprendre plus précisément ce que nous cherchions. Puis de magasin en magasin, il s'est mis à chercher pour nous en voiture cette carte tant espérée. Finalement, il nous en a trouvé une qui était en farsi et moins détaillée.

Devant toute l'aide qu'il nous a donné, il n'aurait pas été bien venu de refuser cette carte. Il nous l'a donc acheté en lui disant que c'était OK, et a refusé qu'on la lui rembourse.

Tours de séchage de briques. De l'air chaud soufflé à l'intérieur de ces tours permettent le séchage des briques.

D'invention iranienne, les qanâts permettent d'avoir de l'eau là où visiblement il n'y en a pas.

Ce sont des galeries souterraines à faible pente qui peuvent s'étendent sur des dizaines de kilomètres, et d'une profondeur qui peut atteindre 100 mètres. Elles récupèrent l'eau de la nappe aquifère du piémont des montagnes et ceci dans des zones désertiques. C'est en faite le suintement de la montagne qui est collectée et qui forme un ruisseau.

De temps en temps, des regards espacés de manières régulières, permettent l'entretient de ces galeries. (Voir photo).

Au bout de ses galeries, c'est une sorte de mirage qui s'offre à nous. Un ruisseau d'eau sort de terre dans ce désert et irrigue quelques hectares de vergers ou de champs de coton.

Pied de coton dans une ancienne oasis.

Anciens bazar.

Les tours du vent . Sorte de cheminée à fonctionnement inversé, qui conduit le moindre brin d'air autour d'un bassin d'eau pour rafraîchir les pièces intérieures.

Glacière . Un autre système ingénieux permettant de récupérer le peu de vent, toujours afin de rafraîchir l'intérieur.

Quelle superbe sensation que de conduire sur ces routes désertiques et de traverser des ces vastes étendues qui se perdent à l'horizon. Un vrai bonheur.