L'Iran(III)

Plan du site.

A droite: texte en écriture cunéiforme gravé.

Dessous: la porte des nations.

Lion perse attaquant le taureau assyrien.

Les bas-reliefs . Ils sont omniprésents à Persépolis comme dans tout l'Iran d'ailleurs. Ce sont principalement ces bas-reliefs qui font tout l'attrait du lieu.

Le mausolée (XIIIème siècle) d'Amir Ahmad appelé Shah Cheragh, haut lieu de pèlerinage pour le monde chiite. Son dôme fut reconstruit après un tremblement de terre pour acquérir sa forme bulbeuse maintenant si caractéristique.

Ce ne fut pas sans peine que nous arrivâmes à entrer dans le mausolée. Un gardien nous héla très gentiment car malgré son hedjab, Renata ne pouvait pas rentrer sans un tchador. Ce fut la première fois (et aussi la dernière fois) qu'elle en enfila un. Bref, le gardien nous expliqua qu'il fallait un tchador pour rentrer et que la librairie du coin en prêtait gratuitement (choses que nous avions en fait lues dans le livre mais oubliées). Nous fûmes accompagné pas des Iraniennes (qui trouvait la chose assez amusante) et demandèrent au libraire de prêter un tchador à Renata, chose qu'il refusa car nous n'étions pas musulmans. Nous sommes donc revenu voir le gardien du mausolée en lui expliquant le problème; après quelques instants il sortit un tchador d'on ne sait d'où, qu'il passa à Renata en lui faisant un clin d'œil!

Je passerais rapidement sur la manière pas très conventionnelle dont Renata portait cette pièce de tissu. Nous demandâmes l'aide de quelques passants, et ils nous firent comprendre que la manière dont Renata avait enfilé le tchador irait bien pour rentrer (du moins la nuit) dans le mausolée.

La visite n'en fut pas moins tout aussi amusante. Comme ci-contre une petite photo souvenir de Renata déguisée en Darth Vader, où après avoir vérifié que la photo prise avec l'appareil numérique n'était pas floue, je fis le commentaire que: "ma femme c'est une tâche noire!". Effectivement, prendre en photo un tchador la nuit, ça ne pouvait pas faire autre chose.

Arg-e Karim Khan, citadelle de terre du XVIIIème siècle. Un petit air de déjà vu.

En route vers Ahwaz. Les gorges de Gaugamèles avec ses paysages grandioses.

Selon la légende, c'est par ses gorges qu'Alexandre le Grand pénétra en Perse par un étroit passage.

Capitale sassanide du roi Shapour Ier au IIIème siècle.

Descente au temple du dieu de l'eau, Anahita qui se trouve sous le niveau du sol. De forme carré, 4 portes opposées les unes aux autres donnent accès à un large couloir qui entoure le temple où coulait un filet d'eau servant à rafraîchir l'atmosphère.

Site de Tchogan . Superbes bas-reliefs célébrant les victoires de rois sassanides sur les romains. Ici l'empereur romain vaincu.

Au pays de l'or noir. Découvert en 1901, le pétrole est la grande richesse du pays qui est le second producteur de l'OPEP. Ce qui fait de l'Iran l'un des pays potentiellement les plus riches du monde.

C'est de nuit que nous avons traversé la province du Khouzistan, et quelle vision surréaliste que de voir le ciel s'illuminer au grès des dizaines de cheminées enflammées. Au début, nous nous sommes demandés la raison pour laquelle la nuit semblait éclairée d'une couleur rougeâtre et vacillante. Ce n'est que bien plus tard à la vue des premières torches, que nous comprîmes que cela venait de l'exploitation pétrolière.

C'est grâce à l'irrigation que la culture est rendue possible en Iran. De larges canaux d'irrigations amènent l'eau près des cultures.

Nous eûmes la bonne idée de prendre cette route à travers les montagnes pour aller de Hafgel vers Shushtar. Elle commença par grimper à la limite de ce que pouvait encaisser la voiture. Nous dûmes nous arrêter de temps en temps pour laisser refroidir le moteur. Puis elle continua à sinuer entre les montagnes sous une chaleur étouffante. Je m'en voulais énormément d'avoir pris cette route car j'avais peur d'un problème mécanique avec la voiture. De plus, nous n'avons rencontré personne sur cette route, chose qui n'avait rien de rassurant. Nos cartes routières ne comportaient malheureusement pas de courbes de niveaux.

Seul âne qui vive que nous avons rencontré sur cette route sur des kilomètres.

On peut y admirer le pont-barrage dit de Valérien. Le nom vient du fait que Shahpur Ier y aurait fait travailler son impérial prisonnier romain.

Moulins (sika) à eau sur le Rud-e Karun. Nous avons pu en faire la visite complète grâce à la gentillesse d'un groupe d'iraniens qui nous ont proposés de les suivre.

Champs de canne à sucre. Ce n'est que grâce à l'irrigation que ces cultures sont possibles.

Elle avait à l'origine 5 étages et mesurait 60 mètres de haut. Au sommet, un temple était dédié au roi de Suse.

Contrairement à une superposition de pyramides tronquées accumulées par plan successif, ici les étages étaient emboîtés les uns dans les autres, en sorte que chacun reposait sur le sol.

Moment inoubliable que la conquête de la ziggourat de nuit. Arrivés un peu tard en fin d'après midi, Nasser, le guide d'une extrême gentillesse avec qui nous avons fraternisé nous a fait la visite de nuit.

Nous avons donc grimpé de nuit avec une lampe torche jusqu'au sommet. Le vent chaud soufflait sur notre figure, et les éclairs au loin servaient de décors dans la nuit noire. Nasser nous précédait afin de nous indiquer le chemin. Il avait perdu la clé d'un des accès au temple, et avions du faire basculer ensemble tant bien que mal la lourde grille. Une fois arrivés au sommet, nous nous sentions des Indiana Jones qui avaient du passer maintes épreuves afin de découvrir un trésor.

Nasser (ci-contre) nous a invité chez lui, invitation que nous avons acceptée de bon cœur. Nous avons dîné ensemble et avons parlé de beaucoup choses. Comme d'habitude, nous avons été honoré par un défilé de parents ou d'amis est venu nous saluer.

Sa demeure n'était décorée que de la photo de deux personnes que nous avons supposé être ses frères martyrs morts pendant la guerre Iran/Irak. Il n'y avait pas de meuble, excepté une télé et un lecteur de DVD, ce qui nous a un peu surpris. Nous avons regardé la télévision iranienne ensemble avec toutes les femmes portant le voile, cachant irrémédiablement et en totalité la chevelure des femmes. En fait, Nasser était arabe, et critiquait beaucoup la politique actuelle. Il nous a montré sa collection de DVD qui se composait de clips vidéo de femmes égyptiennes aux mœurs radicalement opposés!!!

Bien qu'il nous ait proposé de dormir chez lui, nous avons passé la nuit dans le fourgon devant chez lui, et au matin, nous avons pris le petit déjeuner ensemble. Avant de quitter Nasser et sa famille, nous avons revisité ensemble Choqa Zanbil une dernière fois.