(I)

Nous avons passé la frontière à Ivangorod. Le passage se fait au milieu de la ville (qui porte le nom de Narva coté estonien). Pas de problème mais ça prend du temps. Il y a pas mal de paperasse à remplir. Nous avons mis 5 heures pour passer.

Si vous passez par ici, n'oubliez pas de vous arrêter au parking de transit à l'extérieur de la ville, c'est obligatoire.

Quelques kilomètres après la frontière, nous sommes arrêtés par la police russe. Ils m'ont juste contrôlés mon permis de conduire, qui était le seul document qui n'avait pas été vérifié par la douane.

Lors de notre séjour en Pologne des personnes nous avaient déconseillé de partir en Russie. Ils nous avaient raconté que le racket était important (aussi bien par la police que par la mafia, ce qui peut revenir au même) et que certaines personnes ont vu leurs passeport déchirés par les douaniers au poste frontière. C'est donc avec un peu d'appréhension que nous avons abordé la rencontre avec ces policiers. Nous avions entendu tellement d'histoires! Après réflexions, je pense que nous avons eu de la chance.

Nous avons passé notre première nuit à Pouchkine. Cela dit, nous ne savions pas trop où laisser la voiture pour dormir, et avions du mal à trouver un endroit. Finalement on finit par se décider pour une place, mais nous restions très inquiets, à savoir si nous ne serions pas dérangé pendant la nuit; c'était quand même première nuit en Russie et ça peut impressionner.

Afin de nous rassurer, nous avons demandé à une vieille femme qui travaillait dans un magasin si nous pouvions rester ici pour la nuit. Elle fut dans un premier temps surprise de notre demande, mais nous dit de nous rapprocher de son appartement afin qu'elle puisse jeter un coup d'œil sur nous. C'est comme ça que de fil en aiguille, nous avons fait la connaissance de sa famille, puis de tout l'immeuble. C'était des gens aussi pauvres que braves, qui vivaient dans un immeuble insalubre où plusieurs familles vivaient dans le même appartement. Nous y sommes restés plusieurs jours, et leur immeuble nous servait de camp de base pour visiter Saint-Pétersbourg qui était à quelques dizaines de kilomètres en train.

Nous gardons Renata et moi un souvenir impérissable de ces familles là. Il n'est malheureusement pas possible de relater tous les moments passés avec ces gens.

Le grand palais de Catherine fut initialement une maison de brique. Remanié maintes fois, Elisabeth Ière fille de Pierre Ier, voulait en faire un véritable Versailles. Des sommes d'argent colossales nécessaires à sa réalisation furent collectées grâce à l'augmentation du prix du sel dans tout le pays, ce qui ne fut pas sans soulever des protestations. Comme toujours, le peuple en pâti.

Lors de la bataille de Leningrad, le palais de Catherine fut complètement détruit. Maintenant reconstruit après plusieurs décennies, le palais est tout simplement superbe, et les russes en sont fiers. Il y a de quoi.

Ne pas abîmer le parquet, la reine surveille!

La célèbre chambre d'ambre qui fut volée par les allemands pendant la seconde guerre mondiale. Non, elle n'a pas été retrouvée, mais reconstruite à partir de vieilles photos ou de gravures d'époques. Ceci a nécessité environ six tonnes d'ambres, et la reconstruction a été partiellement payée par l'Allemagne. Fair play non?

Les jardins à la française.

A l'occasion du centième anniversaire de la mort de Pouchkine, des fonctionnaires communistes en profitèrent pour débaptiser Tsarkoïe Selo (le village des tsars) pour prendre le nom du célèbre écrivain.

L'impératrice Catherine II et l'écrivain Pouchkine.

L'église de la Résurrection (1883 et 1907). C'est tout simplement inimaginable, il faut le voir pour le croire, et quelle moment lorsqu'on la découvre au coin d'une rue. Elle sort totalement du style de constructions que l'on rencontre à Saint-Pétersbourg. C'est peut-être pour cela que nous sommes tombés sous son charme. Tout simplement époustouflant.

La perspective Nevski, soit l'artère principale de Saint-Pétersbourg. Elle est bordée d'une multitude de bâtiments, églises toutes aussi jolis les uns que les autres.

Le palais d'hiver ou l'Hermitage près de la Neva. Encore un moment fort.

46 000 mètres carrés, 1057 pièces, 117 escaliers, il fallait 1 500 domestiques pour s'occuper de ses locataires!

Transformé en musée, l'Hermitage vaut la visite ne serait-ce que pour ses salles.

Sous la révolution, le musée s'enrichit rapidement de tableaux ayant appartenu à la noblesse.

Tableaux dans le musée de l'Hermitage.

Un Picasso.

L'Hermitage vu de la Néva.

Le cavalier d'Airain; Pierre 1er dit le grand. Immanquable à Saint-Pétersbourg.

La cathédrale Saint Nicholas-des-Marins. Les cinq coupoles donnent un caractère théâtral à l'édifice.

Le métro . A prendre rien que par plaisir. Construit en 1955, soit vingt ans après celui de Moscou, le métro couvre assez bien la superficie de l'ancienne capitale mais les stations restent très espacées les unes des autres. Et pour cause, il est à plus de 100 mètres sous terre pour sa station la plus profonde. Il fallait bien une telle profondeur pour passer sous la Néva. Pour y descendre, il n'est pas rare de mettre plus de 3 minutes avec des escaliers roulants.

Le métro aux heures de pointes.

Pour ceux qui n'arrivent pas à lire, et oui, c'est bien un McDo.

Lénine devant l'institut Smolny montrant le chemin. L'institut abrite maintenant la mairie de Saint-Pétersbourg.

Dzerjinski, chef de la police secrète; la Tcheka. Dans certains pays, certains avaient peints ses mains en rouge pour montrer le sang qu'il avait sur les mains... Responsable de plusieurs massacres comme en Pologne, sa statue est toujours en place en ex-URSS!