La Syrie(II)

Hama.

L'intérêt principal d'Hama sont ses norias . Ce sont de grandes roues de plus de 20 mètres de haut qui permettent l'irrigation des cultures avoisinantes à partir du fleuve Oronte.

En été, ces norias sont remises en marche rien que pour le plaisir du touriste, et font paraît-il un grincement très caractéristique. La nuit, le spectacle est encore plus impressionnant.

Après la séance photo et un bon repas au "Sultan", ce fut l'heure de revenir à l'hôtel. Le chemin du retour qui paraissait simple au début se termina en visite de tous les quartiers d'Hama! Nous avons même fait plusieurs fois le tour de la citadelle en voiture en se disant qu'elle était rudement grande!

Nous nous sommes garés dans une rue pour passer la nuit à Hama. A peine arrivés, Papa fut accaparé par des habitants qui lui ont offerts des confiseries. Encore un fois, nous fûmes "victime" de l'accueil des Syriens. Megd, un des employés s'est proposé de nous accompagner le lendemain.

En février 1982, face à la montée d'un islamisme extrémiste, le pouvoir résolut le problème de manière autoritaire et radicale semble t'il. C'est le moins que l'on puisse dire: Entre 20 000 et 30 000 morts, et le quart de la vile fut rasé. Mais chut! Sujet tabou ici...

Maman entourée d'enfants à Fort Sheizar.

C'est donc avec Megd que nous sommes partis le lendemain de bonne heure (un peut trop à son goût). Il était venu avec sont petit dictionnaire arabe/anglais.

Il n'est pas rare d'utiliser la route à d'autres fins que celles de rouler dessus. Ici, elle permet de sécher des cacahouètes. Megd nous en a ramassé une poignée pour goûter.

Puis il nous a proposé de rencontrer des bédouins installés juste à coté de la route. Bien qu'il ne les connaissait, Megd se comportait comme s'ils se connaissaient déjà.

Nous avons eu le droit à une visite des "locaux". Quelques moutons dans un enclos près d'un ancien champ de coton.

Papa s'intéressant aux techniques de productions syriennes. Il explique que lui aussi est issu de la terre.

Nous avons été très gentiment accueillis par les bédouins sous leur tente.

Sur la route de la forteresse de Qasr Ibn Wardan.

Cette forteresse est l'une des nombreuses constructions de l'empereur byzantin Justinien. Celle-ci fut finie en 564. Il est assez surprenant de trouver ce palais au milieu de presque rien à 58 km d'Hama.

Nous arrivons maintenant dans la maamoura, steppe semi-aride où de rares cultures parviennent à pousser.

Al-Srouje et un village typique de cette région dont les maisons en forme de pain de sucre. Les murs sont recouverts d'un torchis.

Bien que les villageois privilégient maintenant des maisons plus conventionnelles, quelques communautés continuent toujours à habiter ces habitations d'un autre temps. Aux dires de certains, il y fait frais à l'intérieur, chose que nous n'avons pas pu vérifier, mais leurs formes nous ont rappelé les glacières en Iran.