La Syrie(III)

Apamée (Afamia en arabe).

D'Apamée, il reste surtout la colonnade de Marc Aurèle. Le site est maintenant perdu au milieu des champs. Difficile de s'imaginer qu'elle abrita jusqu'à 500 000 âmes à son apogée au début de l'ère chrétienne.

Megd était toujours avec nous. En bon musulman, il n'a pas mangé de la journée car nous étions en période de Ramadan. Nous, en bons chrétiens, nous n'avons pas mangé non plus par solidarité!

La colonnade (cardo maximus) s'étend sur 1km850, ce qui en fit la plus longue avenue du monde antique.

Les villes mortes.

Ce sont d'anciens villages romains ou byzantins du IIIème au VIème siècle. Il en existe une multitude autour d'Alep, comme ici celle de Sergilla. Leurs éloignements des grandes villes les évitèrent de servir de carrières, ce qui explique le bon état de conservation de certains édifices. Au milieu de nulle part, Sergilla se trouve dans une région très isolée et extrêmement pierreuse.

On se demande comment ces villes ont pu prospérées. A partir du VIIème siècle et jusqu'au VIIIème siècle, les invasions perse puis arabe sonnèrent le glas des ces villes devenues mortes.

Alep.

C'est la seconde ville du pays. Sa citadelle : les amateurs de poliorcétique vont pouvoir s'y donner à plein coeur. Au fait la poliorcétique, c'est l'art d'assiéger les villes. Glacis, fossé, pont-levis, angles droits empêchant l'utilisation de béliers, meurtrières ... tout y est.

Vue imprenable sur Alep depuis la citadelle. Nous avons cherché dans ses souks des couettes pour passer la nuit tous les quatre dans le fourgon. Certaines régions où nous allions aller ne possèdent pas de toujours d'hôtels. Nous avons été dirigés par un jeune garçon qui parlait français vers une boutique en nous disant qu'il vendait ce genre d'article. Nous avons eu le droit à une présentation de couvertures en poils de chameaux de tous types. Ce qui autrefois était le mobilier des bédouins dans le désert se vent maintenant 300$!

Saint Siméon.

Saint Siméon l'Ancien dit le Stylite. Né vers 389, et adepte de l'ascétisme, il resta près de quarante ans en haut d'une colonne qu'il fit construire et rehausser de temps en temps (il ne serait pas le recordman de la discipline!). Elle finit par atteindre 40 mètres de haut! La petite histoire dit qu'il s'enchaînait la nuit afin de ne pas tomber!

L'empereur Zénon fit construire ce monastère et l'endroit devint un haut lieu de pèlerinage.

Nous avons passé la nuit tous les quatre près de cette station service. Au petit matin, nous refaisons le plein de carburant et d'eau.

Il est facile de voir le dimanche qui et chrétien et qui est musulman. Ici un cordonnier dans son échoppe ouverte ce dimanche.

Renata se fait expliquer la route pour aller au château de Saône. Derrière eux, un âne tirant un araire.

Nous voilà enfin arrivé au château de Saône , après quelques détours, quelques montées et plusieurs descentes... Plus connu sous le nom de château de Saladin en Syrie (peut-être pour y avoir fait construire une mosquée après sa conquête), il fut édifié par les croisés sous sa version actuelle en 1108.

Hormis le cadre idyllique, c'est le fossé de 25 mètres de profondeur creusé à mains d'hommes qui en fait tout l'attrait. Il fut entreprit afin de détacher la forteresse et son piton rocheux du reste de la montagne. L'aiguille centrale laissée par les croisés servait de pilier au pont-levis.

Barbecue près d'un lac. Au menu, le mouton dont nous avons eu tant de mal à acheter.

Vue sur le front de mer à partir de l'hôtel à Tartous. En bas, l'une des innombrables images propagandistes du président à perpétuité de la Syrie: Bachar al-Assad.