La Turquie(III)

Tumulus du roi Antiochos Ier au premier siècle avant J.C.

Au sommet d'une montagne à plus de 2000 mètres d'altitude, et malgré sa taille démesurée, le mausolée ne fut découvert qu'en 1881. Les fouilles qui se sont arrêtées après 5 ans n'ont pas permis de dévoiler le tombeau royal...

On peut donc laisser court à son imagination quant aux richesses que l'on pourrait trouver sous ce gros tas de pierres concassées...

Ce fut un des moments forts de notre voyage.

Nous sommes arrivés tout en haut en fin d'après midi, après avoir pris un chemin pavé sur plusieurs kilomètres dans les montagnes à des miles de toutes habitations. Après de multiples arrêts afin de laisser refroidir le moteur du fourgon, nous finîmes enfin par arriver jusqu'où nous permettait la route. Là, nous fûmes tout seul et commencions par ressentir un fort sentiment de privilégiés; nous avions la dernière demeure Antiochos Ier rien que pour nous.

Nous décidâmes de revenir plus tard afin de profiter du coucher du soleil qui paraît-il est magnifique. Manque de chance, le soleil avait rendez-vous avec les nuages. Qu'à cela ne tienne, il nous restait encore la possibilité de voir son lever! Nous avions bon espoir...

La nuit s'était bien passée et nous nous levâmes très tôt avec un fort vent pour nous tenir compagnie. Nous gravîmes pour la troisième fois le Nemrut Dagi, cette fois-ci en pleine nuit, afin de voir le lever du soleil, qui paraît-il n'est pas mal non plus. Re-manque de chance, le soleil n'avait pas fini son rendez-vous avec les nuages!

Deux rangées de colosses hauts de 9 mètres regardaient vers le lever et le coucher du soleil...

Malheureusement des tremblements de terre ont eu raison d'eux. Mais c'est grâce à ces mêmes tremblements de terre, qu'il est possible d'admirer ces regards perdus vers l'infini et qui donnent une autre dimension à ce lieu.

Spectacle surréaliste que nous offre ce site. Des montagnes à perte de vue.

Il faut s'imaginer que toutes ces montagnes étaient couvertes de forêt à l'époque d'Antiochos Ier.

Village turc dans la campagne sur la route du Nemrut Dagi, après avoir traversé l'Euphrate en bac.

Pergame (Bergama)

Un des hauts lieux de la côte égéenne. Cette grande métropole avec sa bibliothèque de plus de 20 000 rouleaux voulait rivaliser avec celle d'Alexandrie. Les Egyptiens boycottèrent alors l'exportation de papyrus vers Pergame. Pergame réagit en inventant le parchemin, d'où son nom.

Théâtre romain donnant sur la plaine et offrant un magnifique arrière plan. Il faut avouer que ces Romains avaient un don pour choisir leurs emplacements!

Temple de Trajan.

Ecrivez un vœu sur un papier et laissez le sur un de ces buissons, il se pourrait qu'il se réalise.

Ephèse.

Si au début de notre ère Ephèse comptait 250 000 habitants, maintenant c'est par millions que chaque année les touristes déferlent pour contempler ses vestiges. Heureusement qu'en hiver, les visiteurs se bousculent nettement moins! Il est vrai que la richesse des vestiges d'Ephèse révèle bien l'importance qu'elle a eue dans l'antiquité. Un regret toutefois concerne la restauration du site; dommage que le béton fut tant utilisé, ça a sensiblement dénaturé certains édifices.

Quant à l'une des sept merveilles du monde, le temple d'Artémis, il se trouvait ici, mais malheureusement il n'en reste rien si ce n'est qu'un maigre tas de pierres.

La bibliothèque de Celsus . Elle abrita jusqu'à 12 000 rouleaux qui brûlèrent dans l'incendie de la bibliothèque au IIIème siècle de notre ère. Sa façade bien restaurée reste certainement l'attraction principale du site.

Ce rébus gravé par terre devant les marches de l'agora indiquait le chemin pour aller à l'une des maisons closes de la cité. Les mœurs de l'époque étaient quelque peu plus libres que maintenant... Bien que ...

Pamukkale et Hierapolis.

Appelé "Château de coton" (Pamukkale en turc), l'eau s'écoulant de vasques en vasques y laisse de la calcite donnant cet aspect cotonneux aux falaises.

Spectacle surnaturel que nous offrent ces sources d'eaux chaudes saturées en sels minéraux.

Les romains grands amateurs de bains, bâtirent sur les hauteurs de Pamukkale un centre thermal: Hierapolis. C'est peut-être de là que la tradition des bains s'est propagée aux Turcs eux mêmes!

Donc en plus d'un site naturel exceptionnel, les romains nous ont laissé des ruines qui s'intègrent parfaitement au site, comme ici l'une des tombes de la nécropole prise sur un travertin.

Termessos

Perdu au milieu des sommets du Gulluk Dagi, Termessos bénéficie tout simplement d'un cadre grandiose. On comprend assez bien les raisons qui ont poussées les Solymes (les Solymes sont les habitants de Termessos. Ca si on ne sait pas, on ne peut pas deviner) à construire cette cité derrière les contreforts du Gulluk Dagi.

Perché sur les hauteurs de la ville, le théâtre est certainement la pièce maîtresse de Termessos. Le mur de scène n'est rien d'autre que la vue sur le mont Solymos. C'est tout simplement grandiose.

Traversée des Dardanelles. Nous allons enfin remettre les pieds en Europe.